Psycho Stairs

Psycho Stairs

La sculpture s’inspire du début de l’escalier de la maison de Norman Bates dans le film Psycho d’Alfred Hitchcock. L’usage de cet escalier symbolise la dégradation psychique de Norman, son trouble profond du comportement.

Quand il est présent au motel (en bas), Norman est lui-même, il est Norman. L’escalier extérieur du motel le mène à la maison de sa mère qui possède un escalier menant à l’étage (en haut) où Norman, par travestissement, devient sa propre mère. A ce stade de transformation, quand il redescend l’escalier, la ‘’roue’’ est enclenchée, il devient meurtrier. Cette troublante transformation mentale se réalise par ses déplacements physiques incessants via l’usage de l’escalier.

La volonté est de partir, sans s’y arrêter, d’un décor de cinéma dont on peut percevoir l’intérêt formel. En le manufacturant en trois dimensions, nous le transposons dans le réel concret. Est ainsi donnée au spectateur la possibilité de voir et ressentir par une nouvelle lecture la force plastique de la sculpture ici présente. L’objectif est de matérialiser par une sculpture le climax d’une fiction.

L’usage du verre est apparu comme une absolue nécessité. En effet, cette réalisation sculpturale, par la transparence du verre, est à la fois présente et absente. Elle tend à induire chez le spectateur qu’une partie de l’œuvre présente lui échappe mais laisse aussi des traces…à la manière dont des images et souvenirs cinématographiques sont présents dans nos têtes.
Le verre n’est-il pas la fragilité même comme l’état de Norman Bates… ?

Par la réalisation de cette sculpture, le rapport entre la réalité et la fiction est remis en question, tout comme la présence et l’absence, problématique dans un monde où la dématérialisation est omniprésente.

Matériaux:
Verre, acier, colle UV.

Dimensions:
200cm x 230 cm x 160

Date:
2019



[Interview] Merci - Benoit Jacquemin

https://vimeo.com/417929862

Interview réalisée par Jean Michel Lodez (Mai 2020)


Merci

Merci

En ce temps de crise je veux donner à voir une œuvre de remerciement envers toutes ces personnes qui de près ou de loin luttent contre ce virus et empêchent sa propagation. Je veux juste simplement les remercier.

Je dépose dans le paysage un lettrage. Réalisées à partir de miroirs récupérés, les lettres se révèlent et disparaissent au gré de la lumière, dans un jeu d’allers-retours entre miroirs et spectateur.

La structure renvoie à celle du panneau d’affichage.

La typographie utilisée est une de celles de l’US Army. Par ce choix de lettrage, je veux jouer avec l’idée de camouflage : en même temps les lettres sont là, présentes et en même temps, à certains moments, elles se fondent dans le paysage, comme camouflées.

Ce choix de typographie amène aussi à l’idée de guerre contre l’ennemi invisible qu’est ce virus.

Matériaux:
Acier, miroirs, colle UV.

Dimensions:
360cm x 220cm x 120 cm

Date:
2020